Précisons tout d’abord que Reiju est le mot japonais désignant l’initiation ou la syntonisation que nous effectuons dans le système Reiki. Au Japon, il n’y a qu’un seul mot pour ces rituels ; initiation et harmonisation sont les traductions anglaises que nous avons données au mot Reiju.
Il existe différents styles de Reiju au Japon. Certains sont très simples (sans symboles ni mantras), d’autres sont très élaborés (avec symboles et mantras).
Mikao Usui a basé le rituel du Reiju sur des pratiques ésotériques japonaises existantes, qu’il pratiquait lui-même à l’époque.
Au fil des années, j’ai fait des recherches sur de nombreux styles de Reiju, et ils partagent certains éléments très spécifiques qui correspondent à ces rituels ésotériques japonais – que l’on considère le style de Reiju de Mme Takata ou les styles japonais plus traditionnels.
Ces points de contact communs sont la couronne, le front/les yeux, la gorge, le cœur, les épaules/le côté de la tête et les mains.
Dans la tradition ésotérique japonaise, ces points sont utilisés pour atteindre l’identification avec une divinité spécifique.
Pour paraphraser un manuel de rituel ésotérique japonais : en utilisant la main pour se toucher [et toucher les autres] sur ces points clés des yeux, du cœur, de la gorge, etc… le corps est considéré comme transformé en (et divinement habilité par) la divinité invoquée.
Bien sûr, nous devons d’abord apprendre à nous donner du pouvoir avant de pouvoir vraiment en donner aux autres.
Dans le système Reiki, le symbole/mantra Dai Kômyô désigne cette divinité, Dainichi Nyorai. Dainichi Nyorai est la personnification du cosmos. Ainsi, en d’autres termes, nous pouvons dire qu’en nous concentrant sur ces points clés pendant le rituel de Reiju, nous atteignons l’identification avec le cosmos.
Le Dai Kômyô n’est pas le seul à indiquer cela – les autres symboles et mantras utilisés dans le système du Reiki le font également. Nous pouvons donc voir comment Mikao Usui a utilisé ces enseignements ésotériques comme base de son système.
Cette identification avec une divinité est une pratique très répandue dans les traditions ésotériques japonaises et est souvent appelée nyuga ga ‘nya – la divinité entrant dans le soi, le soi entrant dans la divinité. Dans les manuels de rituels ésotériques japonais, il est expliqué que « ayant acquis l’union ritualisée avec la déité, le praticien atteint le pouvoir de kaji (kaji : union, pouvoir du Bouddha transféré aux êtres sensibles) et est maintenant capable de manipuler les pouvoirs de la déité et de remplir les objectifs du rituel. »
À quoi servent donc ces « pouvoirs » ? Pour la guérison et l’autonomisation, tout comme nous le faisons dans le système du Reiki.
Mais bien sûr, cette unification est plus facile à dire qu’à faire. C’est pourquoi nous devons pratiquer et recevoir le Reiju de manière répétée jusqu’à ce que nous atteignions une identification complète avec le cosmos. Et cela peut prendre le reste de notre vie. Et ce n’est donc qu’au stade de la pleine unification avec le cosmos que nous pouvons effectuer de véritables Reiju !
Lorsque nous étudions les pratiques et les enseignements de Mikao Usui, nous pouvons clairement voir l’interconnexion avec les traditions ésotériques japonaises.